Visions poétiques de la mer
La tempête a frappé
La mer est déchaînée
Les vagues sont pleine d’écume
L’océan caché dans la brume
Le courage des marins
Très bons samaritains
Acclamés par la foule
Chaloupe dans la houle
Affrontant les coups de vent
D’Etretat à Fécamp
Nathan Descamps
Effrayantes, angoissantes
Les vagues émeraude clairvoyantes
Cachent le bonheur de cet océan
Ces voyageurs attristés
Perdant cette lueur
N’ayant qu’une envie
Fuir cette vision d’horreur
Ne demandant qu’un signe de cette vie
Ces haleurs tirant avec espoir
Voyant ce gouffre d’amertume
Ne souhaitant que les sauver
L’Homme face à la mer
Hatay Inès
Mère
Tu éclaires ma vie comme la lune dans la nuit
Douce comme une mer d’huile tu me réconfortes
Tu es ma lueur tel le phare rouge qui dirige les bateaux après minuit
Cachée dans mon cœur comme une épave morte
Ton amour envers moi est aussi grand que les côtes Bretonnes
Est-ce un amour réel ou fantastique que tes yeux révèlent
Tu fais résonner en moi les palpitations de mon cœur
Le son de ta voix est aussi doux que celui de la mer
Je suis sans toi une nuit sans lune ensevelie par des nuages
Comme un bateau sur la mer je me perds sans toi, mère
Sans toi je ne serai que poussière tel un bateau sans océan
Margot Callay
Il y a quelques jours la mer était si calme,
C’est une tromperie
Car aujourd’hui il faut sortir les rames,
C’est l’intempérie.
Quand la mer hurle et se dresse
Le navire sur ses flancs se redresse.
De notre barque, un long cordage,
Est lancé de toute force par l’équipage.
Debout le visage apeuré, dans ma chaloupe de sauvetage.
Je prie pour nous sauver de ce périple voyage.
Je vois arriver sur le ponton toute cette foule accourue
Ensemble nous nous entraidons et en sommes parvenus
Ces gentils haleurs tirant de toute leur force notre embarcation
En évitant le Trou au Chien, pour nous ramener à destination.
Mathys Szczyrko
Ce cycle de vie
Ô lune,
Reflet de la lumière,
Attirante et voyante
Ciel, comme un regard vide
Tous deux définissez une sphère
Ô mer
Réfléchie et apaisante
Belle et confiante,
Toi, bleue comme azur
Au goût si amer...
Ô bateau
Seul et abandonné
Reste si solitaire.
Mais, malgré ton vécu,
Tu restes fort
Et domicilié en cette vaste mer.
Sasha Ledon
Tempête
Tes vagues hurlent leur violence enragée
En ballotant les otages naufragés
Perdus sous les bleus noircis des cieux
Happés par les griffes de tes creux
Tu roules tes rouleaux blancs d’écume déchaînés
Pour y engloutir les épaves éventrées
Et leurs matelots brisés par tes démons
Triomphants dans ton abîme profond
Le goût âcre du sel dévore leurs faces
Etouffant la lumière qui enfin s’efface
Quand ta colère éclate en un hargneux tumulte
La rage marine en vainqueur alors exulte
Héloïse Auber—Joignant
Le carnage
Torrent qui terrasse tout espoir
Carnage de colère qui envahit le ciel
Souffle qui dévore les marins
La tempête engloutit la paix
Les hommes désemparés face au monstre
La mort les tire vers le fond
Leurs pleurs se mélangent au vacarme de la tempête
Les marins oubliés sombrent
Mais une étincelle brille dans l’horreur
Les naufragés prient vers cette lueur
La tempête se dissout face au soleil
L’espoir qui renaît des hommes
Valentin Cacheleux
Mer, paisible reflet
Dans la frêle embarcation bercée par les vagues,
J’observe et ressens la paix fragile
Des flots, battements de mon cœur,
Accordés au rythme de chacun de ses assauts.
Autour de moi tel un lac de braise,
L’étendue liquide se répand, se délasse et embrasse
La fine ouverture entre les falaises,
Mon âme paisible sentant ses caresses lasses.
Et la lune complice expose
Sa lueur, spectacle scintillant,
Sur la surface salée sucrée
D’une mer sereine et sournoise.
MONNIER--SOUCHARD Abel
Reflète sur la mer
Ta douce lumière
Aussi blanche soit elle
Que les plumes d'une hirondelle
La mer jaunie en ta présence
Elle s'agite en toute aisance
Ou se calme également
Quand il n'y a plus de vent
Merveilleux récif de corail
Qui peut être parfois grisaille
Toi qui cogne contre les falaises
Toi et tes vagues en forme de parenthèses
Anouk Beudin