Le coin des 5èmes

Le Printemps poétique des 5èmes 2

Par MARIANNE BOE-BAJONCZAK, publié le mercredi 16 octobre 2019 16:30 - Mis à jour le mercredi 16 octobre 2019 16:30
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Les élèves présenteront une anthologie de poèmes sur la beauté ainsi que les auteurs. Ils expliqueront pourquoi ils ont choisi leur poème.

Figures

 

 

 

 

 

Je bats comme des cartes

Malgré moi des visages ,

Et , tous , ils me sont chers .

Parfois l’un tombe à terre

Et j’ai beau le chercher

La carte a disparu .

Je n’en sais rien de plus .

C’était un beau visage

Pourtant , que j’aimais bien

Je bats les autres cartes .

L’inquiet dans ma chambre ,

Je veux dire mon coeur ,

Continue à bruler

Mais non pour cette carte,

Qu’une autre a remplacée :

C’est un nouveau visage ,

Le jeu reste complet

Mais toujours mutilé .

C’est tout ce que je sais,

Nul n’en sait d’avantage .

 

 

Jules Supervielle   

 

Biographie :

Jules Supervielle

°jules supervielle est un poète et écrivain

° Il est franco-uruguayen

°Né le 16 janvier 1884

°Décédé le 17 mai 1960

°marié à Pilar Saavedra

°Il perdit ses parents à l’âge 8 mois. 

 

 

Commentaire :

Pour moi ce poème représente une personne qui se bat pour réussir dans la vie , qui n’est pas heureuse mais qui arrive à le cacher malgré tout . Je trouve ce poème très beau car il exprime ce que beaucoup de personnes ressentent en secret . Ce poème je le trouve touchant et courageux à la fois car on ne le comprend qu’en lisant que cette personne se bat pour continuer vivre , pour s’en sortir même si elle ne vit pas dans le plus simple des mondes.

Quand nous lisons ce poème nous avons l’impression que cette personne porte un masque entre ce qu’elle ressent et ce quelle laisse paraître .            Eugénie

 

 

Les roses


 

Les roses éclosent
Et la vie les transpose
Avec trop de proses
Les poètes osent
Vendre les roses
En différentes doses
Le parfum est fait
D’odeur sucrose.

Un filament d’or
Suspendu entre toutes choses
En été
Le spectacle quotidien
De leur délicate et étonnante
Beauté expose
Une vérité naturelle
D’épines protectrices
Et de magnifiques
Pétales explosent.

Le ciel arrose
La terre compose
Et la vie est rendu
Plus joyeuse avec les roses.

Chloé Douglas

 

 

Chloé Douglas est née en 1960 à Londres, à treize ans elle part pour la France, dans les Cévennes avec ses parents.

Durant cette période vient sa passion pour l’écriture et le chant.

 


 


 


 


 


 


 

Commentaire :


 

Je pense qu ce poème évoque la beauté car on parle d’une rose,de la beauté. La vie est plus joyeuse aussi avec les fleurs et la beauté de la nature.On parle aussi de la beauté naturelle et c’est quelque chose de très beau, il y a des rimes aussi c’est ce qui rend un poème plus rythmique et aussi cela accentue la beauté face à nous.

 

 

 

 

 

Michel COSEM

 

 

Michel COSEM est né le 28 mai 1939. Il est un écrivain et éditeur français originaire du Sud de la France. Il est l’auteur de nombreux recueil de poèmes, roman et anthologie de poésie. Il a fondé et dirige la revue de poésie Encre vive en 1960. A partir de 1965, il travaille comme documentaliste au lycée. De 1967 à 1987 il est responsable national du secteur poésie- écriture Groupe français d’éducation nouveau , il créé l’atelier d’écriture.

 

 

Entre les ailes il y a l’oiseau

Entre les roseaux il y a l’hiver

entre tes bras il y a mon coeur

 

Une peu d’encre bleue

Encore

Pour coloré le temps

 

Dans le nid de terre

A l’angle de la pierre humaine

Deux hirondelles sont nées

 

La forêt

Comme une harpe avec un collier de dents de loup

Frotte sa toison noir à la foudre

 

Michel COSEM

 

COMMENTAIRES :

 

Pour moi ce poème évoque la beauté car dans la première strophe, on parle de cœur et pour moi le cœur est quelque chose de vivant et qui nous fait vivre dans le monde et pour moi vivre est la plus belle chose qui peut exister.

Pour moi l’encre bleue évoque la beauté car l’encre est faite pour écrire des mots, (des mots doux, gentil, méchants…). Et c’est pour moi la beauté des mots.

La troisième strophe évoque pour moi de la beauté car c’est une naissance, qui donne la vie et comme je l’ai dit pour moi la vie est la plus belle chose qui puisse exister.

Dans la quatrième strophe je trouve que cela évoque la beauté car une harpe produit de la musique et la musique est de l’art, qui est un art, celui-ci reposant sur des critères de beauté. Cette dernière strophe nous transporte presque dans la mythologie.

 

 

 

Fleur bleue


 

Jeune rêveuse ainsi je te nomme
Rebelle, or ton charme attire les hommes
Tes yeux et tes cheveux au couleur de miel
On t’a souvent baptisée souveraine tel une abeille
Tu donnes sans rien attendre d’autrui
Tu t’investis dans ce que tu fais et cela l’inouï
On remarque la différence dès le premier regard
Et on ne peut cacher qu’on te porte de l’égard
Mais on n’ose pas t’approcher par peur
Qu’on te fasse du mal, fragile fleur
Et on s’éloigne aussi vite que le vent
Pour te souffler, hélas, un nouveau tourment
Toutes tes rêveries ne durent pas
Et malchanceuse souvent tu te vois
Et tes yeux ne brillent plus de joie
Et tu n’oses plus faire aucun pas
Petite fleure bleue, ne baisse pas tes pétales
Ne fais pas ressortir tes épines, sinon tu râles
Demain c’est un nouveau jour bien fleuri
Alors reprend tes forces et souris
Tu es appréciée, et tu le seras pour toujours
Aux yeux de celui qui te réserve le plus grand amour
N’oublie pas que le soleil apparait après les lueurs
Et après tout ces chagrins tu trouveras certainement ton bonheur

Rhita Benjelloun

Rhita Benjelloun

 

Ritha Benjelloun est une jeune femme marocaine, native de Fès, et née le 20 août 1990. Elle exerce son métier en tant que poète et peintre. Rhita s’inspire de son propre vécu, de la vie, de la nature, pour rédiger ses poèmes et continue en douceur à tracer son chemin dans le monde de la poésie…

 

 

 

Fleur Bleue est un poème en prose où chaque vers rime avec le suivant. L’auteur s’adresse à une jeune femme, elle la compare à différentes choses de la nature.Au début du poème, elle utilise le champ lexical des abeilles pour parler de cette femme " tel une abeille ", " couleur de miel " , vers la fin c’est avec une fleur qu’elle fait la comparaison : " petite fleure bleue ", " ne baisse pas tes pétales ", " ressortir tes épines ", " bien fleuri ". Elle lui explique qu’après avoir été triste, elle pourra retrouver le bonheur, que le temps passe et qu’il faut garder espoir. Elle lui redonne confiance en elle " reprend tes forces et souris, tu es appréciée, et tu le seras pour toujours ". Nous devinons qu’elle apprécie la femme dont elle parle, et qu’elle veut lui montrer à quel point elle mérite d’être heureuse, à quel point elle est belle intérieurement " Tu donnes sans rien attendre d’autrui, tu t’investis dans ce que tu fais et cela l’inouï " mais aussi extérieurement aux yeux des autres " ton charme attire les hommes, tes yeux et tes cheveux au couleur de miel ".
C'est pourquoi je pense que ce poème est bien sur le thème de la beauté . Il y a beaucoup de douceur dans les mots du poète.

Noane

 

 

 

Pour toi mon amour

Je suis allé au marché aux oiseaux
Et j'ai acheté des oiseaux
Pour toi
Mon amour

Je suis allé au marché aux fleurs
Et j'ai acheté des fleurs
Pour toi
Mon amour

Je suis allé au marché à la ferraille
Et j'ai acheté des chaines, de lourdes chaines
Pour toi
Mon amour

Et puis, je suis allé au marché aux esclaves
Et je t'ai cherchée
Mais je ne t'ai pas trouvée
Mon amour

 

Jacques Prévert

 

Mathis L

 

biographie de Jacques Prévert

 

 

Jacques Prévert est né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine. Il réside tantôt à Paris, tantôt en Provence, notamment à Saint-Paul de Vence. En 1971, il se retire dans sa maison d'Omonville-la-Petite, à la pointe du Cotentin, et il y meurt le 11 avril 1977 à l'âge de 77 ans.

 

 

 

 

Commentaire du poème pour toi mon amour de jacques Prévert

 

Il est très beau car cela parle sûrement de sa femme mais les deux derniers vers sont un peu bizarres pour moi car il évoque un marché d’esclaves et qu il a payé de lourdes chaînes pour sa femme, ce qui est très symbolique et insiste sur la liberté dans l'amour.

 

 

 

 

Ne vous contentez pas, madame, d'être belle.

 

Ne vous contentez pas, madame, d'être belle.
Notre cœur vieillit mal s'il ne se renouvelle.
Il faut songer, penser, lire, avoir de l'esprit.
Être, pendant dix ans, une rose qui rit,
Cela passe... — La vie est une triste chose,
Un travail de ruine et de métamorphose
Qui fait d'une beauté sortir une laideur.
Fixez votre œil charmant, parfois un peu boudeur,
Sur les deux termes plus sûrs d'une vie achevée,
Sur le point de départ et le point d'arrivée,
Chemin que parcourront, hélas ! vos pas tremblants,
— Dents blanches, cheveux noirs ; — dents noires, cheveux blancs !
Moi, j'estime la femme, humble et sage personne,
Qui ne s'éblouit pas, belle, veut être bonne,
Songe à la saison dure ainsi que les fourmis,
Et qui fait pour l'hiver provision d'amis.
Vieillir, c'est remplacer par la clarté la flamme ;
Le cœur doit lentement rentrer derrière l'âme.

 

 


 


 


 


 

Biographie

Victor Hugo est un écrivain,poète,dramaturge et homme politique considéré comme le plus important des écrivains romantiques du XIXe siècle.Il est français,né en 1802 à Besançon et mort en 1885 à Paris.Il a écrit de nombreux recueils qui sont tous très connus à ce jour comme «les Misérables»;«Notre-Dame de Paris»ou encore «Les Châtiments».


 

Commentaire

Victor Hugo associe le terme «beauté» avec des mots comme "cœur","travail","métamorphose","laideur", "charmant","clarté","flamme",et"âme".Pour lui,être belle ne signifie pas seulement être belle à l’extérieur mais surtout être belle à l’intérieur. C’est un poème qui peut «rassurer»les femmes sur leur physique et se dire que leur cœur vaut plus que celui-ci.Ce poème change la perception du mot «beauté».Victor hugo utilise le mot «contentez»,qui veut parler de la satisfaction personnelle d’être belle.

Suzanne

 

Le Lion et le Rat Jean de LA FONTAINE
1621 - 1695


 

Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
De cette vérité deux Fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d'un Lion
Un Rat sortit de terre assez à l'étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu. Lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.

 

Jean de La Fontaine – biographie

Jean de La Fontaine nait le 8 juillet 1621 à Château-Thierry dans la campagne picarde. Issu d’un milieu bourgeois, il fait des études de rhétorique latine au collège de sa ville, en se passionnant pour la lecture d’œuvres antiques. En 1641, il entre comme novice pour entreprendre une carrière religieuse. Il restera à l’Oratoire seulement 18 mois. Il entame alors des études de droit à Paris.  à ses études, il compose ses premiers vers et fréquente un cercle de jeunes poètes juristes, les « chevaliers de la table ronde ». Il obtient son diplôme d’avocat au parlement de Paris en 1649. En 1647, il se marie avec Marie Héricart. C’est un mariage arrangé et sans amour. La Fontaine se lasse vite de cette épouse et ne s’occupera pas beaucoup de leur fils, Charles né en 1653.

 

 

Noa

 

 

 

commentaire: le lion et le rat de Jean de la Fontaine.

 

Je le trouve beau car ça parle de tolérance.

 

 

 

Les Papillons Gérard de Nerval (1808-1855)

De toutes les belles choses
Qui nous manquent en hiver,
Qu'aimez-vous mieux ? - Moi, les roses ;
- Moi, l'aspect d'un beau pré vert ;
- Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons ;
- Moi, le rossignol qui chante ;
- Et moi, les beaux papillons !

Le papillon, fleur sans tige,
Qui voltige,
Que l'on cueille en un réseau ;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l'oiseau !...

Quand revient l'été superbe,
Je m'en vais au bois tout seul :
Je m'étends dans la grande herbe,
Perdu dans ce vert linceul.
Sur ma tête renversée,
Là, chacun d'eux à son tour,
Passe comme une pensée
De poésie ou d'amour !

Voici le papillon 'faune'
Noir et jaune ;
Voici le 'mars' azuré,
Agitant des étincelles
Sur ses ailes
D'un velours riche et moiré.

Voici le 'vulcain' rapide,
Qui vole comme un oiseau :
Son aile noire et splendide
Porte un grand ruban ponceau.
Dieux ! le 'soufré', dans l'espace,
Comme un éclair a relui...
Mais le joyeux 'nacré' passe,
Et je ne vois plus que lui !

Comme un éventail de soie,
Il déploie
Son manteau semé d'argent ;
Et sa robe bigarrée
Est dorée
D'un or verdâtre et changeant.

Voici le 'machaon-zèbre',
De fauve et de noir rayé ;
Le 'deuil', en habit funèbre,
Et le 'miroir' bleu strié ;
Voici l''argus', feuille-morte,
Le 'morio', le 'grand-bleu',
Et le 'paon-de-jour' qui porte
Sur chaque aile un oeil de feu !

Mais le soir brunit nos plaines ;
Les 'phalènes'
Prennent leur essor bruyant,
Et les 'sphinx' aux couleurs sombres,
Dans les ombres
Voltigent en tournoyant.

C'est le 'grand-paon' à l'oeil rose
Dessiné sur un fond gris,
Qui ne vole qu'à nuit close,
Comme les chauves-souris ;
Le 'bombice' du troëne,
Rayé de jaune et de vent,
Et le 'papillon du chêne'
Qui ne meurt pas en hiver !...

Voici le 'sphinx' à la tête
De squelette,
Peinte en blanc sur un fond noir,
Que le villageois redoute,
Sur sa route,
De voir voltiger le soir.

Je hais aussi les 'phalènes',
Sombres hôtes de la nuit,
Qui voltigent dans nos plaines
De sept heures à minuit ;
Mais vous, papillons que j'aime,
Légers papillons de jour,
Tout en vous est un emblème
De poésie et d'amour !

Malheur, papillons que j'aime,
Doux emblème,
A vous pour votre beauté !...
Un doigt, de votre corsage,
Au passage,
Froisse, hélas ! le velouté !...

Une toute jeune fille
Au coeur tendre, au doux souris,
Perçant vos coeurs d'une aiguille,
Vous contemple, l'oeil surpris :
Et vos pattes sont coupées
Par l'ongle blanc qui les mord,
Et vos antennes crispées
Dans les douleurs de la mort !..

Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval : Poète français né à Paris le 22 mai 1808 et mort dans la même ville le 26 janvier 1855. Fils d’un docteur qui avait servi dans la grande armée et fait notamment la campagne de Russie, et qu’il ne voulut d’ailleurs jamais reconnaître pour père, car il se prétendait fils de Napoléon Ier, il fut élevé à la diable mais suivit néanmoins quelques classes au collège Charlemagne. Il débuta dans la littérature par une traduction du Faust de Goethe qui plut fort à l’auteur.

 

Commentaire:le poème les papillons évoque bien la beauté et je l’ai trouvé très touchant ,il a été écrit par Gérard de Nerval 1808 1855 mais a la fin vers 2 dernier vers ce n’est pas très joyeux